samedi 23 avril 2016

3° partie - suite des parties 1 et 2 d' Archéologie médiévale sur ce blog - Aspects et singularités du château en France autour des XV° et XVI° siècles. - 3rd part - after the parts 1 and 2 of medieval archeology on this blog - aspects and peculiarities of the castle in France around the fifteenth and sixteenth centuries. - 3ª parte - después de que las partes 1 y 2 de la arqueología medieval en este blog - aspectos y peculiaridades del castillo en Francia alrededor de los siglos XV y XVI. - 3ª parte - após as partes 1 e 2 da arqueologia medieval neste blog - aspectos e peculiaridades do castelo na França em torno do séculos XV e XVI. - 3. Teil - nach den Teilen 1 und 2 der mittelalterlichen Archäologie in diesem Blog - Aspekte und Besonderheiten des Schlosses in Frankreich um den fünfzehnten und sechzehnten Jahrhundert. - 3 ° parte - dopo che le parti 1 e 2 di archeologia medievale su questo blog - aspetti e peculiarità del castello in Francia intorno al XV e XVI secolo. - 3-тя частина - після того, як частини 1 і 2 середньовічної археології на цьому блозі - аспекти і особливості замку у Франції навколо п'ятнадцятого і шістнадцятого століть. - 3rd جزءا - بعد الأجزاء 1 و 2 من الآثار من العصور الوسطى على هذا بلوق - الجوانب والخصائص المميزة للقلعة في فرنسا حول القرنين الخامس عشر والسادس عشر. - 3-я часть - после того, как части 1 и 2 средневековой археологии на этом блоге - аспекты и особенности замка во Франции вокруг пятнадцатого и шестнадцатого веков. - 第三部分 - 方面和城堡的特殊性在法國各地的十五,十六世紀 - 在第1部分和在這個博客中世紀考古學2之後。 - 第3部 - 第十五第16世紀にもわたっ周りのフランスの側面と城の特殊性 - パート1と、このブログで中世考古学の2の後。 - 3 טייל - נאָך די פּאַרץ 1 און 2 פון מידייוואַל ארכעאלאגיע אויף דעם בלאָג - אַספּעקץ און פּיקיוליעראַטיז פון די שלאָס אין France אַרום דעם פֿופֿצנטן און 16 סענטשעריז. -


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http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdf. J'exerce au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier)

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Pour ceux qui traitent plus particulièrement de ce cette veine architecturale française, dont ces articles sont pionniers dans l'archéologie de ce domaine très spécifique  du passage du donjon de guerre des petits châteaux de  la fin de la Guerre de Cent Ans au donjon résidentiel et à la demeure de notable au XVI° siècle, avec des répercutions sur la construction du château classique au XVII° siècle à la rencontre des petites architectures de plaisir du début du XVIII° siècle. vous reporter à ces trois articles de la page de ce blog

Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle - Archéolgie Médiévale
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html


2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - Archéologie Médiévale - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html


Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html


Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html


Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale


Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
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Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
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Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France 
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Du médiéval au contemporain, une invention bien avant classement au patrimoine mondial de l'UNESCO : 
                                      Claude Peynaud  : Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html



Pour l'étude des décors peints je serai amené à faire appel à d'autres articles de ce blog en plus de la bibliographie d'usage.

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Ce troisième volet consacré à la recherche d'aspects et singularités du château et par extension de la demeure de notable ou noble de la fin de la Guerre de Cent au XV°, XVII° et début du XVIII° siècle, est pour l'instant en début de construction.

Je vais commencer par deux architectures que j'avais d'abord pensé présenter sur la 2 ° partie de cette recherche. Mais l'étude de Château-Arnoux-Saint-Auban en bas de page de la 2° partie d'archéologie médiévale sur ce blog  étant trop riche et trop lourde pour une consultation aisée. J'ai donc soustrait les présentations de la porte d'entrée à la cour du château de La Charité sur Loire et du donjon du château de Polignac pour les reporter en introduction de cette 3° page consacrée à ce thème de l'architecture française civile de la fin de la Guerre de Cent Ans à la Renaissance et à ses incidences dans le panorama de l'architecture classique française jusqu'au XVIII° siècle.

La Charité-sur Loire
Image du net : la vue sur l'abbaye face à la Loire
Seconde grande abbaye clunisienne -  Département de la Nièvre (58) - Fondation clunisienne de 1059 - L'une des cinq filles de Cluny, entre Bourgogne et Berry - La seule ville que Jeanne d'Arc ne réussit jamais à reprendre aux anglais.
   
       I......Le château.............................I
                                       I......La cour du château......I      
                                                                               I..La porte..I    
                                                                                                     I....La vaste abbaye clunisienne....I

C'est cette porte qui m'intéresse ici puisque ce que nous en voyons d'architecture gothique flamboyante et de la première renaissance sur la face intérieure dans la cour du château, serait une survivance de l'incendie qui ravagea l'abbaye et la ville en 1559;
Je passerai ensuite dans la cour, en revers de la façade qui va se déployer en succession d'architectures depuis cette porte jusque vers un logis très soigné en revers du mur de la nef détruite de l'église de l'abbaye.


La porte d'accès à la cour du château, accolée à un angle de la façade de l'abbaye.
Nous sommes accueillis par un décor d'entrée de passage couvert par deux travées de voûtes
 quadripartites sur nervures, aux clés de voûtes jadis armoriées ou historiées. La porte est surmontée de logis avec une conciergerie an bordure extérieure du passage alors qu'une autre conciergerie prendra place à l'intérieur, à l'autre bout du passage.
C'est un décor flamboyant de porte en tiers point à archivoltes dont la plus externe est hérissée de rostres. Chaque verticale du portail est prolongée d'un amortissement en pinacle finement sculpté.   Le passage et son décor est tout  fait d'origine, tout autant que le passage avec sa conciergerie qui a toutefois peut être été reconstruite - vu la perturbation de la seconde travée de voûtes côté cour - car si sa disposition des ouvertures peut être originale le décor des baies semble d'un esprit bien peu en accord avec le style gothique.
En revanche il est intéressant de suivre l'évolution du thème depuis des filiations directes à partir des entrées des châteaux Cathares jusqu'aux châteaux et maisons de la Renaissance de la maison d'Alet-les-Bains au château de Gordeset celles qui sont tout à fait liées au passage d'entrée fortifié comme  au château  de Cuiza 
[exemples exposés sur
 1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles) http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html  ]

Côté cour on trouve ce grand arc formeret, bien plus large que le passage, qui semble annoncer que cette entrée côté cour était prolongée par une galerie, voire même que cette porte est beaucoup plus ancienne et que le passage d'origine était de l'ampleur de cet arc. Dans ce cas on aurait réaménagé les deux conciergeries et le nouveau voûtement sur deux travées de quatre voûtains sur nervures.
Au dessus, dans les logis, des baies sont dans le même esprit que celles de la conciergerie, mais trois d'entres elles son différentes. Une petite baie reste très proche du gothique alors qu'une travée verticale de deux fenêtres est organisée par les ordres de la Première Renaissance en chambranle et frise d'entablement en allège, ou table, qui viennent se superposer sur les traditionnelles ornementations gothiques d'ébrasements.
La baie du premier étage est plus grande que celle du second étage. Nous sommes là  dans le premier quart du XVI° siècle. Une datation postérieure dans la seconde moitié du XVI° siècle n'aurait pas de sens car nous sommes dans le périmètres immédiat d'un important monastère, c'est-à-dire sur un site d'échanges culturels vivants et importants au bord de la Loire, revenu au royaume à la moitié du XV° siècle. Je propose donc qu'on aligne les observations archéologiques aux datations des pays ligériens.

Nous voici entrés dans la cour du château
l'aile en prolongement de la porte, à gauche, est construite en revers du mur gouttereau de la nef de l'église de l'abbaye.
C'est le mur de la partie de la nef détruite.
Il subsiste les traces des grandes arcades et des triforium
Dans les collatéraux des maisons et des remises ont été construites. On retrouve les façades arrières de ces bâtiments, ou plus exactement d'autres façades en revers de cette muraille
Il ne semble pas qu'il y ait de correspondance entre ces deux façades de part et d'autre du même collatérale de la nef détruite. Ce qui reste en arcades à l'étage semble appartenir à une autre construction dont il serait bien téméraire d'en avancer la structure sans relevé archéologique.
Ce qu'on peut en dire c'est qu'il s'agi d'une série régulière de plus de trois arcades ouvertes à l'étage, puisqu'on voit un départ de ces arcs, à gauche de la photo, démarrer derrière le bâtiment de briques plaqué contre cette façade.
Ces galeries ouvertes à l'étage sont de tradition gothique et ne doivent rien à la Renaissance.
Lorsque ces galeries se superposent, comme c'est souvent le cas dans les cours intérieures - et ici c'est le cas - nous obtenons une façade de loges de tradition gothique française. Mais bien sûr ces façades peuvent se tourner sur l'extérieur, vers la ville ou les jardins (Blois), ou sur une place en façade du château ou du palais (Monaco).
Il y avait donc là une architecture raffinée qui a disparu.
Lorsqu'on construisit la porte que nous voyons actuellement, on construisit également un autre bâtiment en angle de la cour en revers de la nef de l'église.
Je n'ai pas pu accéder à l'intérieur de la tour d'escalier en vis, mais l'observation extérieure est très riche et apporte des nouveautés à l'inventaire déjà riche que j'ai jusqu'à ce jour fait sur ces trois pages consacrées aux originalités et singularités de l'architecture française du bas moyen-âge.

Nous avons quitté la 2° page d'archéologie médiévale, avec le château si intéressant d'Arnoux-Saint-Auban.
Ce château, sur le premiers tiers du XVI° siècle, avait bien une tour d'escalier en vis hors oeuvre sur plan polygonal à laquelle on accédait par des degrés, mais ceci était dû à des adaptations de reconstructions. Ici il se pourrait que ce soit un choix de valorisation de l'entrée et de mise à distance du niveau de la cour. Une façade, par les rythmes de baies et les ornements du portail et table sculptée, ornée avait été crée juste au-dessus du portail.

Ici toutes les baies sont reportées sur les faces latérales adjacentes à celle du portail. Et ce sont toutes des fenêtres sculptées, à traverses, alternées au rythme du déroulement de la vis. C'est aussi une originalité et une nouveauté dans ce repérage.

 Le portail de même nature ornementale que celui de la porte d'entrée à la cour du château, bénéficie toutefois de l'apport d'un gâble plein à rostres, par dessus le linteau de couvrement de la porte, qui forme un tympan potentiel récepteur d'un décor peint .
Ce portail était peint et le tympan recevait aussi un motif peint (armoiries ?)
Au-dessus une niche carrée était elle aussi peinte d'une scène ou d'un motif, encadrée en saillie sur le mur, qui forme un tableau. Le fond du tableau était bien appareillé et cet appareillage ne suit absolument pas celui du mur. C'est donc là un ornement qui appartient à un projet architectural d'une façade réfléchie. Au-dessus le mur s'élève parfaitement nu en petit appareil dissolu qui devait probablement être prévu pour être enduit et selon toute vraisemblance tracé au fer pour récupérer le bel appareillage des baies latérales.
Le troisième étage de la tour est isolé par une corniche ou corps de moulures, souvenir des divisions par étage, voire en quadrillage des façades, de certains bâtiments gothiques.
La conception de cette tour d'escalier était donc très réfléchie dans un authentique projet monumental aux valeurs ornementales très soignées.
On en trouverait la confirmation avec la corniche qui clôture l'élévation de la tour.
avec deux bandes de frises assez étonnantes. Une est une sorte d'entrelacs de branchages et l'autre au dessus est une rangée de feuilles de chênes.
Aurions-nous ici un très bel exemple de répertoires gothiques, plus loin que les feuilles de choux et autres végétaux du jardin médiéval, qui seraient déjà de potentiels récepteurs de répertoires ornementaux antiques de la Renaissance ? Ou doit-on accorder aux restaurations l'apport de cet élément pittoresque, et la disparition de traces extérieures d'une probable élévation en surcroît ?
Y avait-il une pièce en surcroît ou un toit pointu avec un système intérieur de récupération des eaux de pluie ? Ce n'est pas impossible car le dessous de la corniche et percé de sortes de cavités qui pourraient très bien avoir pu être des logements de gargouilles, sauf que ces percements ne se repèrent que sur la partie gauche de la tour et ne font pas sens pour une simple approche extérieure.
Je cible toutefois ces éléments.
Deux plaques commémoratives nous signalent que c'était là le logis du prieur et que la tour a été déjà restaurée.  
En revanche tout le monde s'accorde pour voir ici un bâtiment du début du XVI° siècle. Une tour d'escalier en vis hors oeuvre articule un bâtiment en "L".
Je ne peux pas ici reprendre le schéma de démonstration utilisée en seconde page de la présente recherche à Ainay-le-Viel.
 Il faut lire ce bâtiment, peut-être en évolution du donjon résidentiel vers un passage de la croupe au pignon puisque à gauche nous avons un pignon mitoyen alors qu'à droite nous avons une croupe sur la place, avec des bifurcations importantes et pour commencer les deux ailes apparemment d'égales importances de part et d'autre de la tour d'escalier. En plus nous sommes sur une structure à deux étages sur un rez-de-chaussée dont une partie, à gauche, semble avoir été un magasin.
La hiérarchie des baies bien alignées l'une sous l'autre à partir du premier étage, d'étage en étage, n'est pas la même des deux côtés. A gauche les deux baies d'origine (d'autant qu'on puisse en juger) sont d'égales grandeurs et  à droite celle du premier étage est plus grande que celle du second, comme sur le bâtiment de la porte d'entrée, en bordure droite du passage voûté. Mais ci les répertoires sont exclusivement gothiques.

Ces fenêtres sont reportées à l'extrémité de l'aile gauche et au milieu de l'aile droite qui a en plus deux petites fenêtres gothiques très soignées à une traverse, toujours par travées de part et d'autre de la cheminée en croupe. Le mur de croupe est donc percé de fenêtres en travées. Nous avons déjà vu des évolutions un peu voisines en angle des bâtiments, des Cévennes aux Pyrénées, de Sumène à Alet-les-Bains.
Il faut préciser que trois conduits sortent de la souche de la cheminée. Il y aurait donc eu dès l'origine du bâtiment une cheminée par niveau depuis le rez-de-chaussée ? Rien d'exceptionnel puisque les cheminées apparaissent dans les rez-de-chaussée socles de la génération des donjons résidentiels construits autour de 1480.
L'angle de la croupe sur cour est très soigné. Il est enrichi d'une niche à baldaquin en encorbellement sur culot. La niche était habitée mais la sculpture a disparue.
L'autre aile de l'autre côté de la tour était-elle chauffée ? C'est fort peu probable car les souches de cheminées, toutefois sur le mur pignon, ne répondent en rien à une typologie gothique ou très ancienne.
Cette monumentale souche de cheminée - à corps de moulure qui pourrait être un solin -  du mur de croupe pourrait-elle orienter vers un couvrement à l'origine différent de celui que nous voyons actuellement ?

En somme, avec cette porte d'entrée à la cour du château et l'aile en retour à La Charité-sur-Loire, entre sa vaste abbaye et son puissant château féodal haut perché, nous avons un ensemble très riche, à l'aube de la Renaissance Française, qui nous a permis d'aborder de nouvelles façons de construire l'alliance du bâtiment gothique militaire, religieux et civil, et de comprendre que les ornements de ces bâtiments sont toujours parfaitement intégrés au projet architectural lorsqu'il est d'origine, du décor sculpté au décor peint, des baies de galeries ouvertes à celles de la tour d'escalier qui rejoignent totalement celles du bâtiment, sans différence de traitements, à la constitution de l'architecture par travées aux baies liées les unes au autres et suivant des hiérarchies de grandeur qui se sont totalement bouleversées depuis la fin de la Guerre-de-Cent-Ans.
Le mur de croupe persiste en parallèle de l'arrivée croissante du mur pignon. Il se perce de fenêtres dès le début du XVI° siècle et s'inscrit dans l'évolution des murs de croupes tels que nous avons pu les voir à Château-Arnoux-Saint-Auban, un peu plus tard dans le XVI° siècle [Au bas de la 2° page de ce blog, consacrée à cette recherche archéologique]


POLIGNAC

construction du donjon rectangulaire pré-supposée datée par dédicace de 1385-1421 au vicomte de Polignac Randon Armand X constructeur. Pierre de dédicace insérée dans la partie inférieure de la tour, juste après la base talutée.

Château de fief - Vicomté de Polignac dans la province du Velay - Département de La Haute Loire  (43) 
Le château est un authentique et important château de fief avec toutes les structures liées à une enceinte fortifiée contenant village, basse cour, bâtiments de services et écuries, chapelles, et bien sûr donjon seigneurial. Ici le donjon est spectaculaire tout comme le site qui est un plateau entièrement fortifié

le plateau construit et fortifié en vue panoramique sur les monts du Velay. 
De nos jours tous les bâtiments sont quasiment en ruine sauf le donjon et quelques petits bâtiments de service. D'après les monographies disponibles à la billetterie, cet état de ruine est très ancien. Seul le donjon fut restauré de 1893 à 1897 selon une plaque scellée sur le donjon avec une dédicace du vicomte Héracle-Armand XXV, duc ce Polignac. Signalant la reconstruction complète des parties supérieures avec pose de voûtes au sommet de la tour planchéiée à tous les étages à partir du premier niveau.
Toutefois cet impressionnant ensemble fortifié en château de fief n'est pas le site de l'église romane qui est construite au pied de la forteresse. Magnifique église qui fut enrichie d'un porche en mur gouttereau sud à la fin du XV° siècle ou au début du XVI° siècle.
 Le communautés civiles se repartissaient donc sur le site du château (forteresse) et au pied du château dans un village qui est le site de l'église paroissiale.
Ceci s'explique par une construction plus tardive de la plate forme fortifiée, quand bien-même cette plate forme aurait été occupée dès les X°, XI° et XII° siècles, comme le signalent les plaquettes historiques disponibles à la billetterie du château :
"Forteresse de Polignac - Guide de visite".

Alexandre Pau, "Polignac le château dans le ciel". Editions du Roure 2014;

Le bâtiment de cette plate-forme fortifiée qui m'intéresse ici en étude archéologique c'est le monumental donjon qu'on voit depuis très très loin et qui bien sûr domine toute la forteresse.


Ce donjon est un quadrilatère de 18 m x 15 m pour une hauteur actuelle de 32 mètres, ce qui est considérable, surtout pratiquement à l'aplomb du rempart est, déjà très haut perché sur sa falaise. 

Les datations admises pour la construction de ce donjon sont celles comprises dans le créneau de vie du vicomte Armand X de Polignac 1385/1421. c'est une plaque scellée à la base de la tour qui nous livre cette information et qui a donc été forcément posée après la mort du vicomte puisque la date de son décès y est inscrite. En tout état état de cause c'est bien une insertion post-construction.
Cette plaque est insérée juste au-dessus de la base talutée du donjon, en angle de la dédicace de restauration. L'une est écrite en français et l'autre en latin. L'une est découpée et l'autre est une simple table droite creusée. N'ayant jamais rencontré de bâtisseur de ces châteaux apposant une plaque de dédicace sur un de leurs bâtiments et voyant que la plus ancienne n'est pas plus usagée que la plus récente alors que le site est exposé à tous les vents et dans une pierre différente de celle de construction (plus tendre, plus maléable ?), qu'elle sont insérées au même niveau en angle, je doute de l'authenticité de la plaque la plus ancienne, même si des repères archéologiques à partir de la fin du premier quart du XV° siècle sont plausibles.

Je ne vais donc pas m'occuper de la plaque "la plus ancienne" et je vais faire une simple lecture archéologique en fonction des éléments que j'ai réuni depuis que je me suis lancé dans l'étude et la recherche de cette mutation du donjon de Guerre en donjon résidentiel, de la fin de la Guerre de Cent-Ans au XVI° siècle, et incidences dans les siècles suivants.

Il faut donc tout reprendre à zéro et commencer par l'implantation de la tour à la verticale de la falaise.
Cette tour est construite presqu'à l'aplomb de la falaise. Sa construction a nécessité d'importants travaux maçonnés en terrasse ouverte d'une grande arcade en face nord.

 Loin de me lancer dans des spéculations en cave ou "crypte" à découvrir, l'étude des aménagements intérieurs apporteront peut-être certaines réponses à cette ouverture et à ces multiplications de terrasses sur arcs pour installer la tour au plus près du ravin. Les puissantes assises sur une fracture de la roche en place ont nécessité une première réflexion d'implantation très particulière à ce château. Sur les autres faces l'accès à la tour se fait par une rampe à l'ouest et en terre plein moins déprimé au sud.
C'est aussi sur cette face que le terrain va être creusé d'une profonde tranchée en mode d'accès par rampe depuis l'entrée fortifié au plateau vers la rampe qui va conduire à la tour et aux autres bâtiments.


Il est donc clair que la construction de cette tour répond à une stratégie de mise en valeur et d'exploitation du site et des terrains, projetant la face d'accès à la tour, en façade est, au plus près de la verticale de la muraille ne laissant qu'un étroit passage d'accès au donjon par le terre-plein au sud et par un escalier en chicane au nord.


Est-ce une stratégie défensive de l'accès à la tour et de protection de la tour en cas d'éventuelle attaque ou est-ce une façon de projeter l’orgueilleuse façade avec sa grande tour d'escalier à la vue de tous depuis le bas de la forteresse, voire un compromis des deux ? Quoiqu'il en soit l'intention architecturale débute dès le choix d'implantation sur la bordure nord-est de la plate-forme, et bien isolée de l'accès au château par une chicane de la rampe qui monte depuis les deux portes fortifiées. Nous sommes bien sur une réflexion de stratégie de donjon de guerre. Et pourtant le donjon est déjà un organe résidentiel aménagé pour le confort. 
                                       Nous voici en face des effets paradoxaux de la mutation du donjon de guerre en donjon résidentiel qui n'a aucun poste de tir (excepté une archère sur la tour d'escalier) et bien sûr qui vont conduire le projet architectural de la "grosse tour", car il s'agit bien d'une tour, et même d'une maison-tour surdimensionnée, sur plan rectangulaire, presque carré, à une seule pièce par étage, servie de fond par une tour d'escalier en vis hors oeuvre dont le lien avec les combles semble avoir été une petite vis secondaire en surcroît, en encorbellement sur l'angle sud-ouest du sommet de la tour (dispositif fréquent dans certaines régions, à partir de la seconde moitié du XV° siècle. L'escalier ne descend pas au-dessous du niveau supérieur de la terrasse maçonnée. Cet escalier démarre donc au niveau du rez-de-chaussée socle, en arrière de la  puissante base talutée construite en grand appareil. Ce rez-de-chaussée est une vaste cave voûte en berceau seulement éclairée ou aérée par une petite fenêtre, ou percement, en face nord. Je n'ai pas d'explication pour l'autre percement sous arc segmentaire qu'on voit depuis l'extérieur, quasiment au ras du socle et qui pourrait donc effectivement correspondre avec un aménagement sous le niveau supérieur de la terrasse, en lien avec la grande ouverture au pied de la terrasse.
L'accès à la tour se fait actuellement au rez-de-chaussée par une porte curieusement aménagée, presque "coincée" entre le départ de la tour et un logement taillé dans le talus de la base, qui fait penser à un aménagement postérieure ou à un changement d'avis en cours de construction. Il a fallu entailler ou interrompre la base talutée à la jonction de la tour pour aménager ce passage en retrait de la façade pour rejoindre par une très faible valeur murale le départ de la tour d'escalier qui est à ce niveau en oeuvre entre le parement extérieur et la retombée du berceau de la voûte. Cette porte ne bénéficie d'aucune protection et d'aucun emmarchement, quand bien même serions nous juste sur la partie supérieure de la terrasse de soubassement. Ce système d'accès est atypique car en principe lorsqu'on accède au donjon par le rez-de-chaussée, c'est par une porte de la tour d'escalier.
Mais nous sommes peut-être sur des hésitations de parti ou de savoir faire. Peut-être qu'un autre dispositif, sur une mise en situation aussi sophistiquée que la construction de la puissante terrasse, a pu exister. En tout cas il n'existe pas ou n'existe plus de nos jours.
La répartition des fenêtres sur les quatre façades fait sens pour des datations pas trop hautes dans le XV° siècle puisque nous retrouvons en face ouest une progression de la croissance de l'importance des baies au fur et à mesure qu'on s'élève dans les étages, seulement à partir du second étage car le premier étage est aveugle sur cette façade.
alors que ce schéma n'appartient déjà plus à la façade est, façade principale, qui n'est pas encore véritablement organisée en façade, sauf par sa tour d'escalier en vis hors oeuvre.
Sur la façade est la grande fenêtre rejoint le rez-de-chaussée alors que le troisième étage - le plus lumineux de tous, est éclairé par une grande fenêtre à traverses et meneau sur le mur de croupe sud, une  petite fenêtre à meneau sur la partie nord de la façade et par une fenêtre à meneau, plus haute que celle de l'étage en-dessous, en façade ouest.

Pour ce type de détails archéologiques j'ai des repères importants avec les châteaux de la Creuse.
Entre la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois et le donjon de Chamborand si sophistiqué pour son époque (sur lequel il faudra revenir) j'ai des repères de schémas d'organisation des façades. Ici les façades sont déjà en train de se constituer en travées, et notamment sur la tour d'escalier, ce qui n'est pas le cas à Polignac, même sur la tour d'escalier.
Certes la "grosse tour" ou donjon de Polignac semble plus archaïque mais elle n'est peut-être que très légèrement plus ancienne. Nous sommes plus sur la même génération des donjons résidentiels rectangulaires de plus de trois étages sur un rez-de-chaussée socle, malgré une seule pièce par étage (l'apparition des deux pièces par étage semble encore soudaine par défaut d'appareil scientifique suffisant. Donc Chamborand demeure le grand exemple de cette apparition, voire Saint-Maixant ?). A Chamborand nous avons deux étages de caves hors sol, en socle (planchéiées) et quatre étages d'habitations sous deux étages de combles. A Chamborand l'entrée se fait à l'étage comme dans nombre de donjons résidentiels et maisons tours, ronds ou carrés, de la génération précédente.  A Polignac c'est bien sûr un autre projet architectural mais qui a la particularité plus franche de conduire des archaïsmes et d'absorber des nouveautés.  

Au rez-de-chaussée on a donc le choix (tel que le dispositif est actuellement en place) entre un accès à la grande pièce voûtée (cave hors sol) et à l'escalier en vis qui conduit aux étages au nombre de trois et planchéies.
L'homme qu'on voit de dos sur cette photo, mesure à peu près 1,90 m. Ceci nous donne une indication de la hauteur de la pièce : à peu près 3, 60 m.
Seule la face nord est percée d'une petite fenêtre
Les départs de donjons sur voûtes ne sont pas fréquents au XV° siècle mais ils ne sont pas absents surtout dans les tour rondes alors qu'ils sont plus rares sur les tours carrées ou rectangulaires. On retrouve des départ de donjons ou de tours de flanquement des corps de bâtiments en voûtes jusque dans les années 1480 (Le Théret, Bois-Lamy : deux exemples des châteaux de la creuse) et plus.
Sur la façade est la grande fenêtre à coussièges est descendue au premier étage. L'ébrasement est entièrement maçonné ce qui oriente vers une datation pas trop haute dans le XV° siècle.
Dans la tour d'escalier on observera que le système du sommier faisant retour est en place...comme on le voit déjà sur la photo de gauche, ci dessous
 Cette vue intérieure laisse une impression de bâtiment à trois étages.
En fait, il faut en ajouter un quatrième qui est l'espace actuellement occupé par une invraisemblable voûte bombée sur armatures pour justifier une terrasse - en plus absolument impraticable - au sommet de la tour où la restauration du XIX°siècle a totalement inventé le système de créneau en merlons sur mâchicoulis.
Le départ de la voûte du XIX° siècle au-dessus de la fenêtre du quatrième étage.
Ces bâtiments étaient généralement couverts de deux étages de combles charpentés dont un premier étage en retrait formant avec le mur un chemin de ronde couvert sur mâchicoulis. Au-dessus prenait appui la grande charpente en arbalétriers faisant chevrons [voir ces détails sur ce blog  dans les châteaux de la Creuse  Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° sièc
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html ].  Sur les bâtiment des puissants nobles, comme à Polignac, la toiture en ardoise, en tuiles plates, en paille ou chaumes d'une autre nature (joncs par exemple), plus rarement en bardeaux pouvait s'enrichir de plombs dorés.
A cette hauteur, sur une telle ampleur, une voûte appareillée propre  à soutenir une terrasse praticable eut été trop lourde, même avec des murs épais et encore ne sont-ils pas si épais comme on le voit sur la photo de cet ébrasement de fenêtre pourtant au premier étage. Avec la construction en technique de retraits du mur à chaque étage pour soutenir les lourds planchers en terradis (terre battue sur poutres et solives et en plus couverts en carreaux de terres cuites dites "tomettes"), ces murs perdaient au moins 10 centimètres à chaque étage. Ce qui fait que pour un mur épais d'un mètre vingt au premier étage, on arrivait à des épaisseurs de 90 centimètres en haut de l'élévation. Bien sûr ce n'est pas avec de telles épaisseurs à de pareilles hauteurs qu'on allait installer une lourde voûte capable de soutenir une vaste terrasse [voir pour repère sur ce blog la tour de Bellegarde présentée au début de la première page de cette recherche 1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html ]    Actuellement pour donner une impression de terrasse praticable ce sont des caillebotis métalliques qui font un effet de chemin de ronde alors que l'accès au centre du couvrement est fort heureusement interdit
  
                   Nous sommes donc privés de l'ensemble de la lecture intérieure des façades. Toutefois ce que nous pouvons en voir est significatif de ces changements que les aménagements des donjons résidentiels vont connaître autour de 1450.
              
                  La répartition des cheminées est encore dépendante des anciennes organisations d'un mur à l'autre bien qu'à Polignac deux cheminées  soient l'une sous l'autre en conduits superposés. Et en plus ce sont les cheminées des deux premiers étages. L'autre est en revers de façade est et la fenêtre qui aurait dû être à cet emplacement est rejetée sur le mur sud en bordure des conduits de cheminées.C'est tout de même une avancée sur les répartitions anciennes qui avaient tendances à tourner autour des pièces d'un étage à l'autre. A Chamborand on avait déjà commencé à concevoir des cheminées les unes unes sous les autres sur deux étages en alternances et sur quatre étages mais seulement sur la superposition des petites pièces. Sur mon étude archéologique de Chamborand on voit clairement ces voies qui vont amener à systématiser l'installation des cheminées sur les murs de croupe, avec parfois subsistance d'installation sur le mur de refend lorsque le donjon rectangulaire est à deux pièces par étage ou qu'il est simplement l'agrandissement d'un donjon résidentiel à une seule pièce par étage en donjon à deux pièces par étage dans le dernier tiers du XV° siècle . La systématisation de l'installation des cheminées sur les murs de croupe sera aussi un des facteurs de la disparition progressive des chemins de ronde couverts sur l'ensemble de la périphérie du donjon (voire du château du Théret au château de La Chezotte sur la page des châteaux de la Creuse).
        Sur le mur de refend nous avons deux cheminées un étage sur deux. Idem en A3 sur les deux autres étages alternés. En revanche sur la partie du donjon où les pièces sont les plus petites nous avons toutes les cheminées quasiment alignées les unes sous les autres sur le seul mur de croupe en B3. Mais à Chamborand les cheminées sont toutes en oeuvre alors qu'à Polignac les cheminées sont toutes hors oeuvre avec leurs lourds manteaux et leurs piédroits sculptés.
          Chamborand est un donjon exceptionnel pour son époque et un petit bijou d'intégration en oeuvre de tous les services du bâtiment, y compris de la cage d'escalier en vis,  y compris les latrines à tous les étages, superposées sur le même puits de latrines en B2. A Polignac on devine des latrines en œuvres sur le mur nord qui est le mur qui répond à la grande ouverture au pied de la terrasse. Mais on ne peut pas dire que les latrines étaient à tous les étages et sur le même mur. 
             A Polignac on repère des murs bouchés et le curieux aménagement d'une structure de fenêtre aveugle avec au pied des coussièges un bac avec son évacuation des eaux. (photo ci contre). On peut effectivement peser à un lavabo...?


A ce stade de la présentation de Polignac , en plus d'une tour presque totalement appareillées en beaux blocs taillés quasi réguliers, on peut avancer une date de conception dans le second quart du XV° siècle mais pas une date d'achèvement car en fait des structures de cheminées en hors oeuvre appartiennent plus dans mon inventaire à la seconde moitié du XV° siècle,  et de nombreuses incertitudes ou reprises font de ce donjon un ensemble complexe que l'étude de la tour d'escalier en vis ne clarifie pas véritablement puisqu'elle projette elle aussi une construction dans la seconde moiti du XV° siècle et même assez tard dans ce siècle avec des marches qui font paliers. Ce donjon a pu être construit sur une période assez longue - du second quart du XV° siècle au quatrième quart du XVI° siècle,  avec des changements de partis comme on va encore en voir dans la tour d'escalier en vis.

LA GRANDE VIS


  Le départ de la grande vis de Polignac est des plus significatifs de ces escaliers en vis qui restent dans la tradition des escaliers de la première moitié du XV° siècle. 
Mais cet escalier ne sert pas entièrement à régler les étages et des marches plus larges sont utilisées pour créer des paliers autant à l'entrée des pièces que devant les fenêtres à cousssièges qui éclairent l'escalier. L'escalier semble ainsi avoir été postérieurement adapté à l'élévation de la grosse tour. De peu ou de prou, voire en changement de programme entre "en oeuvre" et "hors oeuvre". Les baies ne sont pas toutes les mêmes et les fenêtres à coussièges cèdent parfois leur place à des fenêtres simples  
Des fenêtres à coussièges qui éclairent la cage d'escalier, aux autres fenêtres simples,
paliers des accès aux pièces
Lorsqu'on arrive en haut de la tour d'escalier, nous perdons les repères avec des dispositifs d'origine. Nous sommes effectivement ici sur des parties refaites et adaatées pour faire accéder à une pseudo terrasse autour de laquelle il a fallu poser des praticables en fer pour assurer une circulation sécurisée. Il est évident qu'il n'y avait pas de terrasse mais selon toute vraisemblance deux étages de combles dont le premier avec chemin de ronde couvert, en encorbellement.
                                      L'effet de la vue de l'ensemble depuis l'extérieur était bien sûr très différent de ce que nous en voyons aujourd'hui. En effet, même si nous ajoutons la hauteur d'un très haut toit à croupes sur un premier niveau de combles sur encorbellement, il faut penser à la concurrence des élévations des autres bâtiments construits sur cette aile est et nord est et sur l'ensemble du plateau rocheux, dont il est de nos jours bien difficile d'évaluer l'impact vue l'état des ruines environnantes. Cette grosse tour ou donjon demeure cependant le point fort de la forteresse.

                                     En conclusion j'avancerais une tour principalement construite dans le second quart du XV° siècle, avec prolongement du chantier et vraisemblables modifications ou changements de choix en cours de construction jusqu'à des débordements sur de dernier tiers du même siècle (cheminées, mouvements des fenêtres sur les façades, voire tour d'escalier). A ceci j'ajoute que la grande base talutée qui épaule la voûte en berceau de la pièce en rez-de-chaussée en cave hors sol - justifiée par une implantation sur une importante terrasse maçonnée en compensation des niveaux et inclusion de services de la tour (arrivée des puits de latrines et peut être autres égouts ? Ce qui est très sophistiqué pour l'époque) - n'est pas un critère de datation ancien puisque des donjons résidentiels de la fin du XV° siècle sont ainsi construits même sans pièce en cave voûtée hors sol. Et même au XVI) siècle on les retrouve comme des temps forts de l'édification du petit château provençal comme à
                                  Mouans-Sartoux.
Alpes-Maritimes - 06 - Provence Orientale
ou au

Castelet-Saint-Cassien
Alpes de Haute-Provence (04) - Provence - Un des château du fief des Glandèves
Cliché ancien : Claude Peynaud.
Voir une presentation de ce château sur ce blog dans
La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html
 Dans les petits châteaux ou donjons résidentiels de petits châteaux, les caves en hors sol deviennent progressivement des pièces d'habitation avec fenêtres et cheminées dans le derniers tiers du XV° siècle. Avec cette génération de petits châteaux toutes les entrées au donjon se font désormais au rez-de-chaussée. Le donjon résidentiel lui-même est souvent devenu "le château". [dans les deux premiers tiers du XV° siècle, mais sans plus de précision, on repère parfois des entrées doubles en façade des donjons. Soit une entrée en rez-de-chaussée de cave(s) hors-sol, et une entrée à l'étage, superposées ou décalées sur le même pan de façade d'un même côté de la tour d'escalier en vis hors oeuvre ou de la cage d'escalier en vis en oeuvre. Ce sont généralement des dispositions propres aux petits châteaux qui ont leur cour construite en bois dans le périmètre des courtines maçonnées en façade du donjon. Toute la circulation à l'intérieur de ces cours en bois se faisait, y compris en lien avec les tours et les chemins de ronde en bois, par des échelles de meuniers d'un étage à l'autre. Parfois une tour d'escalier en vis hors oeuvre était bâtie en revers de châtelet ou d'entrée générale fortifiée à l'ensemble de château. Une rampe maçonnée ou une petite tour d'escalier en vis, maçonnée et autonome, terminée par une petite plate forme, recevait la passerelle mobile de l'accès à l'étage par le petit pont levis à flèches d'entrée au pièces habitées du donjon. Le lien direct entre l'escalier en vis, hors oeuvre ou en oeuvre et les pièces du donjon circulaire, carré ou rectangulaire, ne se faisait qu'à partir du premier étage.]  
                               De retour à  Polignac , si je retiens ces datations le problème de la construction ou de remaniements importants de bâtiments eux-mêmes importants de cette forteresse sur un créneau historique pouvant chevaucher les chantiers de la Grosse Tour ou donjon, demeure.




Saint-Laurent-en-Gâtines 
Indre et Loire - 37.

La Grand'Maison
dépendance de l'abbaye de Noirmoutier
Donjon résidentiel à pignons, en brique et pierre, transformé en église en 1862



Pour montrer ce bâtiment je vais utiliser la base de ce présentoir historique visible au pied du bâtiment, sur un vaste plateau, entre la route nationale et les champs.

Le plan cadastral de 1825 
montre un bâtiment de périmètre d'église, mais avec des vestiges de bâtiments de service (flanqués de tours carrées ?) qui semblent avoir fermé un périmètre autour du donjon. Le donjon était isolé au milieu de ce périmètre ce qui est déjà  un trait particulier à cette construction. L'église, pour sa part, étant seulement tangente à ce périmètre par un angle.
Le donjon est de plan carré avec un bourgeonnement rectangulaire sur la face opposée à celle de la tour d'escalier en vis hors oeuvre, sur plan polygonal. Cette tour d'escalier est au centre de la façade et semble donc diviser intérieurement le bâtiment en deux pièces d'égales proportions par étage (disparues lors de la transformation en église). Cette division intérieure pouvant se monter à deux autres pièces dans le sens de la profondeur, soit à quatre pièces par niveau vues la proportion carrée du donjon. 
Voici un premier aspect atypique qui signe une nouvelle branche de l'évolution du donjon de guerre en donjon résidentiel, au regard des autres types présentés sur les deux autres pages consacrées à cette recherche.

Mais ce n'est pas le seul des aspects atypiques de ce donjon.

C'est un donjon à pignons, donc un donjon qui a déjà perdu toute référence à ses origines guerrières pour ses parties hautes. Et, contrairement au donjon de Montlebeau (ma référence de l'apparition des donjons à pignons dans les châteaux de la Creuse), les façades sont régulières. C'est-à-dire que les baies (pour celles d'origine encore en place), sont régulièrement ordonnées au-dessus d'un rez-de-chaussée socle, ou en caves hors-sol qui auraient pu être à deux niveaux, voire à un seul vaste niveau voûté. Dans le cas des deux niveaux : un niveau aveugle partiellement enterré et l'autre hors sol éclairé de baies étroites. de part et d'autre de la tour d'escalier, comme on le voit avant modification de l'entrée au donjon.

 L'ordonnance de ces baies suit celle du château de Montaigut-Le-Blanc (château de la Creuse), soit deux grandes baies à traverses et à meneaux pour les deux premiers étage au-dessus du rez-de-chaussée socle. Mais le donjon de Saint-Laurent est à en fait à cinq étages si on prend en compte un étage en rez-de-chaussée socle au-dessus d'un premier niveau en cave aveugle. Ce qui monte le donjon à cinq étages. Ce qui est tout à fait exceptionnel.

 Ce nombre d'étage pourrait faire redescendre la génération de Saint-Laurent-en-Gâtines vers une typologie plus proche des donjons résidentiels de la première moitié du XV° siècle, comme je viens de l'exposer avec Polignac en référence à Chamborand (château de la Creuse). Autre caractère : l'accès au donjon semble avoir été au-rez-chaussée de la tour d'escalier en vis hors oeuvre. La porte aurait été agrandie. Dans ce cas on est plus proche de la seconde moitié du XV° siècle. On arrive déjà à un premier faisceau de variations, de probabilités qui est aussi le caractère de l'évolution de ces donjons, contrairement à une évolution qu'on voudrait linéaire et rigoureuse. Il y a eu beaucoup de formules architecturales qui sont apparues puis qui furent abandonnées au profit d'une tendance générale qui se dégage et se re-singularise aussi en approchant du XVI° siècle et même au cours du XVI° siècle jusqu'au moins dans la seconde moitié du XVII° siècle.  
                     Ce qui est encore remarquable depuis l'extérieur de cette façade, c'est que les fenêtres de la tour d'escalier et celles des pièces sont bien alternées suivant le rythme donné par le déroulement intérieure de la vis. En revanche on ne remarque pas de différence de hauteurs des appuis de fenêtres d'un côté à l'autre de la tour d'escalier. Ce qui signifierait pour cette génération de bâtiment (voire mes montages pour les châteaux de la Creuse et principalement au Théret), qu'il n'y aurait eu qu'un seul accès aux deux pièces par étage en façade, soit qu'il n'y aurait eu qu'une seule pièce en façade de toute la largeur du bâtiment (peut-être re-divisée dans le sens de la profondeur), soit qu'il y aurait un système de petit vestibule (château de Val) ou de couloir de distribution de toutes les pièces (ce qui serait encore tout à fait exceptionnel dans cette génération de très haut dnjono puisque je n'ai repéré ce système qu'aux Etourneaux pour un petit château construit autour de 1500  - voir premier partie de ces pages de blog) soit qu'il y avait un système de compensation des niveaux intérieurs des planchers comme à La Chezotte (château de la Creuse). Mais dans ce dernier cas nous arriverions sur un donjon construit près de 1500, soit tout à fait en contradiction avec les observations antérieures.
                    Je ne suis pas entré à l'intérieur du donjon transformé en église, et donc  je travaille sur des hypothèses de repères archéologiques construits sur les seules bases de mes recherches. Bien sûr l'objectif serait de faire des relevés précis intérieurs... et bien sûr si j'obtiens l'autorisation de pénétrer dans ce bâtiment de fond en comble j'aurais peut-être alors l'occasion de vérifier la valeur scientifique de mes observations, voire de les modifier en fonction de ce bâtiment très atypique mais tout à fait dans la ligne de ma recherche sur la mutation du donjon du petit château de la Guerre de Cent Ans en donjon résidentiel depuis la fin de la Guerre de Cent Ans jusqu'à l'arrivée de la Renaissance avec des incidences dans l'art classique français que j'ai déjà bien commencées à cibler et ce qui bien sûr est tout à fait nouveau.
                    Donc ce que je fais avec cette première approche de ce donjon est une prise de risque. Mais prise de risque qui m'intéresse car elle ouvre des voies sur la réflexion et va m'aider à redéfinir et repréciser mes outils scientifiques.

                      Je poursuis mes analyses extérieures.
(je commence à présenter le château suivant, mais je vais poursuivre l'analyse de la Grand'Maison)



LESPINASSE

(Château de fief - Région Auvergne - près de Brioude, important centre médiéval aux portes de la vallée de l'Allier elle-même très riche en sites préhistoriques, médiévaux jusqu'au 18° siècle avec la très importante et spectaculaire abbaye Bénédictine de La Voûte-Chilhac - Département de la Haute-Loire - 43)



Je ne suis pas entré dans ce château très composite. Plusieurs étapes de constructions sont effectivement visibles. Toutefois rien que sur le cliché ci-dessus nous repérons un donjon résidentiel du XV° siècle avec ses deux tours en flanquement de façade arrière. En suivant les sites internets consacrés à ce château on apprend une première occupation du lieu par une villa gallo-romaine, puis une première implantation seigneuriale médiévale au 10° siècle pour de premières constitutions en "château" au milieu du XIV° siècle et la construction du donjon résidentiel, dont les parties hautes ont été très remaniées, est donné avec la date de 1450,
Si on passe en façade avant nous voyons une tour tronquée qui a toutes les caractéristiques d'une tour d'escalier en vis-hors-oeuvre. Le couvrement aurait été en croupe selon ce qu'on peut en estimer actuellement

Voici présentée encore une ère de diffusion de cette veine courante du passage du donjon de guerre en donjon résidentiel des petites châteaux de la fin de la guerre de Cent Ans au XVI° siècle.
Maintenant je vais en venir au détail qui m'intéresse : la grosse tour carrée isolée, en avant de la façade de ce donjon.
Cette grosse tour carrée à fenêtres à traverses et tour d'escalier en vis-hors-oeuvre sur un de ses angles a des allures un peu guerrières et on s'explique mal sa construction en façade avant du donjon résidentiel si cette tour doit ramenée dans le XV° siècle alors qu'elle est donnée pour être du milieu du XIV° siècle.
Il y a donc un effet de leurre pour l’œil contemporain avec ce qui pourrait être un couvrement en terrasse protégé par un parapet sur mâchicoulis, pour maniement des armes.
A ce niveau là il s'agit bien d'un leurre car en fait ce bâtiment carré est couverte par un toit en tuile et gouttières intérieures ressorties en gargouilles
Ce leurre est-il ancien ou est-ce un effet de restaurations ? 
C'est dans l'état une architecture qui se termine en effet de construction défensive mais totalement inopérante. Le symbole est important mais pas seulement car la tradition de couvrement des tours carrées par ce système n'existe pas que sur les tours des châteaux puisqu'on la retrouve sur les tours de cloches des églises aux effets de couvrements en terrasse et l'exemple n'est pas loin avec le clocher de l'église de l'abbaye de Lavoûte-Chilhac qui date du XV° siècle.
Toutefois dans ce cas il s'agit d'un remaniement postérieur aux documents de 1866, photo et dessin. 


Toutes les vues anciennes sur l'abbaye de Lavoûte-Chilhac sont extraits de
Jean Vigier, "Le regard et la mémoire - Sainte-Croix de la Volte - Lavoûte-Chilhac(Haute-Loire). Un prieuré du réseau clunisien". Saint-Juste-La-Pendue, 2000, p.52 et 63
au sujet de l'état dans lequel l'artiste du XIX° siècle a dessiné la tour d'enceinte de l'abbaye (repère 2). En fait c'est le résultat de la disparition de la partie en couverture du chemin de ronde, par des coyaux, qui donne cette impression d'un bâtiment couvert de mâchicoulis ouverts en chemin de ronde sans couverture,  en périphérie d'une partie centrale construite en surcroît et en retrait des parapets. 

Dans l'état actuel ce sont des reconstitutions des parties anciennes démolies. Mais l'ensemble des documents ci-dessus présentés nous permettent maintenant de comprendre comment ces systèmes de couvrement des tours au XV° siècle ont coexisté suivant une sort de "caractère" (dans le sens donné à cette expression par les architectes du XIX° siècle) selon l'orientation de la fonction architecturale de la tour.
Ci-dessous les deux tours dans leur état actuel

Dans l'art français ce principe de couvrement aurait cohabité aux même époques avec les hauts toits de paille, d'ajoncs ou d'ardoises, enrichis de zincs dorés. Et sur ces hauts toits de croupes à arbalétriers faisant chevrons un même système de gouttières en pierres derrières de parapets cohabitent comme au château de Villemonteix (châteaux de la Creuse - déjà maintes fois présenté sur mes pages pour ses parties hautes et couvrement) en effets plus réduits de gardes corps ornementaux sur mâchicoulis, de faible hauteur (plus élevés sur la façade arrière que sur la façade avant).

ces systèmes médiévaux de couvrements à la française cohabitent et se transmettent dans la tradition architecturale française jusqu'au XVIII°siècle avec Jacques V Gabriel et ses incidences sur le bâti monégasque aux portes de la péninsule où l'on a tôt fait de baptiser "à l'italienne" tout couvrement disparaissant derrière des parapets.

Pour retrouver sur ce blog l'étude ci-dessus :
Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

La tradition des toits plats couvrant des tours, des bâtiments entiers, masqués ou non derrière des parapets, est certainement fort ancienne et remonte les siècles, au moins depuis les XIII°  et XIV° siècles jusqu'au XVIII° siècle. Une simple exploration de quelques bâtiments provençaux, ( France occitane) - ici du seul département du Var - suffit pour en établir le constat.
Ces tours carrées à couvrements plats se repèrent le plus souvent accolées, ou dans le périmètre immédiat des églises car fréquemment récupérées en clochers ou appartenant au même périmètre castral jadis fortifié.
Sur ce seul département du Var je vous présente quelques exemples en cas de figures différents.

LORGUES
Je prends cette petite ville en premier exemple et j'y reviendrai pour un exemple de conclusion au XVIII° siècle. La Provence étant rattachée à la France par Louis XI, seulement après la mort du Roi René, Roi de Naples, duc d'Anjou, comte de Provence ( Angers 1409 - Aix-en-Provence 1480).
Tour visible depuis la rue au niveau du 26 rue des Badiers
La présence d'un rangée de fenêtres ouvertes en effets de merlons au dernier étage - remanié de quelques rangs de pierres pour obtenir un toit en pente douce - n'est pas significative de la présence d'une terrasse défensive.
C'est une manière de construire très ancienne que j'ai déjà repérée en Bourgogne à Challanges hameau de Beaune, département de la Côte d'Or (21).
Voir photo ci-dessous

TARADEAU
Le bâtiment qui m'intéresse ici est un très haute tour perchée en belvédère sur une fin de croupe en sorte de mamelon réuni par une langue de rocher à sa montagne principale. Sur cette fin de croupe une petite église ou chapelle (?) a été construite autour de la période romane nous dit le document à la disposition des visiteurs
Taradeau figure dès 1020 dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Victor à Marseille. Une église Saint-Martin est citée dans les confirmations pontificales de l'abbaye de Saint-André-Villeneuve- lès-Avignon de 1119 à 1227. Cet monument a le rang d'église paroissiale située dans le castrum (document disponible sur le site).
De nos jours cette église est liée à son cimetière par la façade occidentale. Cette particularité - habituellement c'est le chevet qui est privilégie - s'explique par le peu de terre meuble disponible sur et autour du site. qui est finalement un rocher très étroit aux flancs abruptes. Toutefois ce cimetière semble récent et dans ces contrées arides et rocailleuse la terre meuble eut été préferentiellement utilisée pour une petite production vivrière (?)
(voir à ce sujets les solutions apportées à ce problème : sur ce blog 
Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France
  http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html )


Si les éléments de datation de l'église semblent  assez fiables, il n'en n'est pas de même pour la tour carrée avec accès à l'étage en façade sud, quasiment à l'abrupte de la falaise (dispositif d'entrée que nous pouvons retrouver un peu plus haut au château de Polignac au XV°siècle). Toutefois ici il semblerait qu'il y ait eu deux entrées sur la façade sud (celle en façade est paraissant postérieurement percée pour des questions pratiques évidentes)
e dispositif est ancien. Je l'ai repéré dans les châteaux de la Creuse sur des donjons résidentiels entre 1400 et 1470. Et encore ne se suis pas certains de la substance du système des entrées doubles après 1450 (?). Mais il est tout à fait évident sur le donjon résidentiel de transition à Malval (Château de la Creuse - première moitié du XV° siècle). A Malval les deux entrées sont même l'une sous l'autre.

Autre particularité archéologique de cette très haute tour carrée c'est la survivance de trous de boulins (aménagements extérieurs en bois - Les petits châteaux jusque dans le troisième quart du XVI° siècle pouvaient avoir leurs cours aménagées à pans de bois - et de petite fenêtre peu hautes et très étroites que les présentations sur les guides appellent "meurtrières". Ces petites ouvertures très étroites et peu hautes sont principalement sur la façade sont principalement à l'étage sur la façade Est. Ces ouvertures sur la façade Est - aveugle de grandes fenêtres - sont toutes sur la façade Sud et peuvent effectivement avoir eu une fonction de "gué", de regard direct sur l'accès au promontoire : la tour et la chapelle étant décalées de telle façon que de la tour on puisse voir les arrivants. Mais une fonction de tir semble délicat à soutenir vu leur peu d'ampleur en aménagement des postes de tirs. 
Sur la photo centrale du montage ci-dessus, on repère une sortie d'évacuation en mode de gargouille cassée ou peu saillante. Au dessus, et légèrement décalée une petite fenêtre plus grande que les autres ouvertures comparable. S'agit-il d'un aménagement de latrine en oeuvre ou de l'avacuation d'un lavabo ? Le dispositif se retrouve à l'étage supérieur, presque juste au dessus.

 L'appareillage est très soigné mais pas régulier, ni homogène sur les façades
 Des grands appareils plats nous passons à des alternances d'opus quadratum (de parements plats à bossages à chanfreins et bossages rustiques) et  à des opus latericum (en pierre), des petits appareils en opus vitatum à des sortes d'arrivées de boutisses verticales. Le souvenir des appareillages gallo-romains doit avoir ici été une des sources de ces choix de parements soignés et aurait laissé des survivances (voir à ce sujet le belle étude de l'abbé Plat pour les pays d'ouest de la France). Le mur est très épais comme on peut le voir au travers de cet ébrasement qui est quelque peu "troubadour" avec un chambranle en stuc, voire en marmorino, plaqué sur le mur.
(le périmètre de la tour étant interdit à l'accès je n'ai pu effectuer aucune mesure et des photos de détails manquent à cet exposé)
 La tour était édifié, côté sud, à partir d'une petit mur bahut en socle. Ce système se retrouve dans les élévations des tours et donjons romans qu'on nous dit avoir été principalement construits au XIII° siècle.

Revenons aux façades et élévations
de ce bâtiment qui pourrait être une maison-tour

Si on exclu le perement "troubadour" au rez-de-chaussée de la façade sud, nous remarquons que les grandes baies sont toutes réparties sur la seule façade sud, façade à l'abrupte du ravin et au double accès à la tour. Elevée sur cinq étages sur un rez-de-chaussée socle, ou cave hors sol, sans système de défense particulier - au moins visible de nos jours - nous sommes très proches de la typologie des maisons tours qui se sont développées principalement au XIV° siècle.
Le système de percement e la façade sud m'intéresse donc particulièrement.
que je compare volontiers avec l'élévation au XIV° siècle de la Maison-Tour de Saint-Sulpice-le-Dunois (château de la Creuse) édifiée au plus près de l'église paroissiale jusqu'à être partiellement absorbée par une chapelle bourgeonnante postérieurement construite


Si effectivement les sapes sont proportionnelles aux bais initiales, nous sommes sur le schéma des façades construites entre très petites ouvertures et ouvertures allant croissant en importance au fur et à mesure qu'on s'élève dans les étages à partir d'un accès au premier étage (malgré l'autre accès en rez-de-chaussée).
C'est un élément de datation qui renvoie, avec les autres observations déjà faites, en dessous de 1400. Si nous prenons en compte les types d'appareils du mur et la construction à partir d'un socle en petit mur bahut sur la façade Sud, nous nous rapprochons de la période dite des "châteaux romans". Mais l'archaïsme vraisemblable d'une communication intérieure entre les étages par échelles de meuniers ne doit pas plaider pour des datations trop hautes.
En l'absence de certitudes en matière de couvrements, je dois faire appel à des possibilités de toitures entre couvrement plat et couvrement haut sans gouttière intérieure à un parapet, puisqu'il n'existe aucune trace de gargouille hormis celles des supposées latrines ou lavabos, pas plus que de consoles de mâchicoulis en dehors de tout dispositif défensif véritable repérable dans les élévations. Bien que je ne l'ai pas vérifié j'exclue toute possibilité de couvrement de la tour en terrasse sur voûtes. De nos
jours il faut de tirants pour éviter que les murs s'écartent
Je serais plus favorable pour reconnaître là une Maison Tour - ou une veine d'évolution du donjon de guerre carré à une seule pièce par étage vers des donjons ou maisons résidentielles à une seule pièce par étage (d'ecclésiastique par exemple) - pour une datation plus dans le XIII° ou le XIV° siècle que dans le XII° s. Cette simple précaution me permet de travailler sur des vacuités de types architecturaux qui assurent une remarquable permanence pendant la période médiévale au sein de mutations qui vont voire apparaître les donjons rectangulaires transitoires à une une ou deux pièces par étage. Par l'Anjou es seigneurs de Provence sont impliqués dans la Guerre-de-Cent-Ans.


Le Muy
L'église Saint-joseph du Muy - dans le diocèse de Fréjus - est signalée en cours de construction en 1522. Elle succéderait à une ancienne église Saint-André qui apparaît dans une bulle du pape Innocent II en 1143. La nouvelle église, plusieurs fois mise à mal par différents conflits du XVI° siècle ne trouverait son architecture définitive qu'au XVII° siècle (1634). La tour sur une porte fortifiée, récupérée en clocher, aurait atteint sa forme actuelle seulement en 1570, ce qui au regard des baies en plein cintre sous larmier semble surprenant après le Concile de Trente, fin théorique du Moyen-Age. Mais l'exemple suivant nous montrera, sans les larmiers, que ce type de baie était bien représenté dans l'architecture provençale du XVI° siècle. 
Cette tour qui surmonte la porte fortifiée d'une enceinte de la ville médiévale, sans rupture de maçonnerie apparente avec le fragment de rempart qui subsiste, ouvre donc à la discussion. D'autant plus que la position de l'église directement en revers d'une entrée de la ville valorisée par une tour, entre dans le cadre des fonctions apotropaïques des édifices du culte à l'entrée des châteaux ou des enceintes fortifiées : revoir sur ce blog l'article déjà cité un peu plus haut
Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France 
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Cette église et les vestiges des fortifications du village, mériteraient une étude archéologique beaucoup plus approfondie et donnerait de précieux renseignements sur l'évolution du tissu urbain du Muy, village provençal. L'exemple de ce dispositif n'est pas isolé en Provence : je donne ici, entre autre, l'exemple de l'église des Hauts de Cagnes en Provence-Orientale (département des Alpes-Maritimes - 06).

Nous sommes là dans le cas d'une tour carrée à couvrement plat, récupérée en clocher.
N'ayant pas pénétré dans cette tour je ne connais pas le type d'escalier intérieur. En Provence les aménagement en escaliers dans les tours peuvent surprendre (toute une étude est à faire à ce sujet ( pour les curieux visiter  entre autre la tour de cloches de l'église de Peymeinade dans les Alpes-Maritimes). En revanche le couvrement plat a entraîné la pose d'un édicule transparent en fer forgé, en sorte de cage bordée d'un garde corps également en fer forgé, support d'une campanile, d'une croix et d'une girouette. Cet ensemble en fer forgé restitue l'idée d'un édicule en surcroît des corps de portiques couverts en dômes sur coupoles et bordés de gardes-corps ajourés, tels qu'il apparurent dans l'architecture classique française. Ces dispositifs et avatars en fer forgé signent souvent ce qu'on appelle "style provençal", car ils sont fréquent dans cette région. En plus ce dispositif évite toute charge sur le couvrement plat qui disparaît par l'effet débordant de la corniche sommitale sur bandes lombardes  . La tour terminée par une rangée d'arcatures en bandes lombardes de référence à l'art roman semble signer une réfection des parties hautes, sinon une modification, au XIX° siècle, voire plus tard.

Le Luc en Provence

Sur cette étonnante vue cavalière du tout début du XVII° siècle, on remarque une tour construite hors les murs sur un cheminement qui contourne la ville pour passer devant une église et aboutir à un autre bâtiment qui semble montrer que l'extension de l'agglomération a déjà brisé les remparts en cet endroit.

L'insertion de "campanile à la mode italienne" peut surprendre dans le texte des MNH.
Il s'agit d'une tour hexagonale hors les murs qui a une élévation bien spécifique dont la parenté avec les modèles italiens n'est pas le caractère qu'on retient en regardant cette tour. Les tours de cloches isolées ou accolées à l'angle d'une église existent autant en France qu'en Italie et les études en histoire de l'art de l'arrivée de l'art italien en Provence (Baroque Aixois de Jean-Jacques Gloton) tout comme ma thèse ( Art de la façade peinte et l'architecture polychrome dans le sud-ouest des Alpes de la Renaissance à nos jours), démontrent que les influences "italiennes" de la Renaissance sont rarement arrivées directement de l'Italie, mais plus précisément ont transité par le royaume où ces apports transalpins ont déjà subi des transformations importantes. La Renaissance Française, tout comme en Provence, s'implante progressivement dans le royaume au XVI° siècle, et pas de façon unilatérale.  En plus dans cette architecture du Luc il n'y a rien de l'apport de la Renaissance Italienne (architecture des ordres et principe des proportions ainsi que répertoires à grotesques) mais plus certainement une survivance des formes médiévales comme ces très grandes baies couvertes en plein cintre et couronnées par une corniche en larmier au dernier étage de la tour (déjà repérés dans ce secteur géographique au Muy) comme ces gargouilles aux angles d'une passerelle sans garde corps, portée par des consoles en principe de chemin de ronde sur mâchicoulis (Fin théorique du Moyen Âge avec le Concile de Trente).
En 1834 cette tour hexagonale articule déjà plusieurs bâtiments dont une église et les cloches sont déjà visibles sur le document de 1612. En revanche on comprend difficilement cette passerelle à l'étage qui contourne le bâtiment, sauf un probable changement de parti architectural ou de destination de la tour en cours de construction.
Les grandes ouvertures en plein cintre bien alignées l'une sous l'autre à chaque étage de la tour surprennent également par leur ampleur. Enfin chaque étage est divisé par un larmier profilé en cavet dont la présence reproduit les baguette de division des étages de l'art gothique.
La tour est couverte par un toit plat de tuiles sur charpente, et on remarque l'appareillage complet de l'ébrasement de la baie.
C'est une architecture très soignée en grand appareil à assises régulières, alterné avec des rangs en appareils réguliers plus étroits. La qualité de cette construction est remarquable dans une région où on  plus tendance à construire "à la bonne"...

Ces grandes tours à couvrements charpentés plats, ou à effets de couvrements plats depuis le base de l'édifice, ont une vie assez longue dans les pratiques architecturales (au moins vernaculaires) et on les retrouve encore au XVIII° siècle sur la tour de cloches de l'église Paroissiale de Lorgues.

LORGUES
L'église fut construite de 1724 à 1729 sur ce parti très  fréquents en Provence dans les églises de l'âge classique de culées et contreforts apparents à l'extérieur en élévation des chapelles latérales intérieures.
La tour de cloches, intégrée en bordure du chevet plat, est sur plan carré à bord largement chanfreinées, soit en polygone irrégulier.
On y retrouve bien sûr l'élévation du dernier étage avec ses grandes lancettes couvertes en plein-cintre pour une élévation générale rythmées en étages divisés par des bandeaux plats et larmiers.
Le dernier étage est couronné par un mur plein en parapet et gargouilles qui dissimule un toit plat et une gouttière intérieure.
Est-il nécessaire d'aller plus loin dans certaines habitudes de constructions françaises qui se transmettent de siècle en siècle avec des tours à couvrements plats ?

  

Buzet sur Baïse
Département du Lot-et-Garonne (47) - Province de l'Angenois, ancienne circonscription de la Gascogne et de la Guyenne  - site en croupe sur une large plaine agricole, fortifié depuis XI° siècle.

L'église occupe le point le plus haut du village alors qu'une tour ancienne ponctue presqu'à mi-distance entre sanctuaire et donjon résidentiel.
Il s'agit d'un donjon résidentiel à pignons, à trois étages d'élévation sur un rez-de-chaussée, tour d'escalier en vis hors oeuvre en façade avant et deux grosses tours rondes en façades arrière en belvédère sur la plaine agricole.
Nous n'avons aucun indice pour imaginer le couvrement par un encorbellement sous toiture de la tour d'escalier. En revanche nous lisons clairement que la toiture sur coyaux  sur la grosse tour ronde est le vestige d'un chemin sur encorbellement, disparu. Cette tour ronde marque donc la fin de l'élévation du bâtiment sur ses quatre niveaux, plus un étage de comble sur la partie centrale et deux étages de combles sur les tours, sans lien visible depuis l'extérieur entre ces combles.
Les deux souches de cheminées témoignent elles aussi d'une division intérieure primitive en deux pièces par étage. Les tours sont aussi des pièces chauffées comme en témoignent encore les très hautes cheminées canoniquement placées sur la partie intérieure du mur qui permet une délicate mais possible circulation en chemin de ronde agrandit d'un encorbellement sur mâchicoulis, au sommet de la tour. Chemin de ronde a haute valeur symbolique bien évidemment.
La maçonnerie qui relie de façon assez curieuse l'avant de la grosse tour visible en façade au corps de bâtiment rectangulaire, est-elle le vestige récupéré d'anciennes latrines hors-oeuvres, fonctionnelles et ornementales à la fin du XV° s. en France (cf. châteaux de la Creuse, Villemonteix, tour Zizim).



Presque tous les percements des baies sont bien sûr postérieurs à l'élévation du donjon qui peut être encore située dans le dernier quart du XV° siècle malgré des estimations des tours élevées au début du XVI° siècle. En principe il n'y a aucun raison visible pour ces tours aient été plaquées sur un bâtiment rectangulaire plus anciens, L'évolution de la typologie du donjon de guerre en donjon résidentiel justifie pleinement cette disposition architecturale.

Nous sommes là sur les anciennes possessions anglaises et nous voyons l'architecture française du cœur de la France s'installer de façon absolument contemporaine, alors que l'intégration au royaume des lys ne date que de 25 ou 40 ans.

Il serait par ailleurs utile de revoir certaines estimations en architectures du donjon anglais pour des bâtiments de forteresses, de la fin de la guerre de Cent-Ans ou antérieurs dans le sud-ouest de la France, ou parfois on trouve assemblées sur de mêmes projets de reconstitutions des tours aux appareillages tellement différents qu'on a quelque mal à croire qu'elles aient appartenu aux mêmes chantiers, surtout quand la présence importante de vestiges du gothique flamboyant de vecteur français se rencontrent abondamment sur le ou les sites. 

Je me rapproche du Bordelais où triomphent les appellations en
CHÂTEAUX
Ce bordelais qui était sous domination anglaise jusqu'à la fin de la guerre de Cent Ans. Nous serions en droit d'y attendre des vestiges importants de l'architecture médiévale anglosaxone.
Comme il me semble très difficile d'aborder une région aussi riche avec des domaines aussi privés et abondants sur d'aussi vastes superficies et tellement sensibles, j'ai trouvé au hasard
d'un bouquiniste cette édition/bible très connue des vins de Bordeaux.
Cet inventaire exceptionnel nous montre des gravures et des photos des si réputés châteaux du Bordelais sur 2430 pages
J'emprunte les illustrations de cette publication qui reprend des dessins, gravures, photos anciennes, lithographies et étiquettes régulièrement reproduites en innombrables exemplaires depuis bien des décennies.
Je commence par le 

Château du Vieux Manoir
Commune de Targon 33760- département de la Gironde - Terroir de l'Entre-Deux-Mers 

Le dessin ci-dessous nous montre un exemple de l'évolution du petit donjon résidentiel à pignons dans ce qu'il a de caractéristique dans la première moitié du XVI° siècle, avec son étage au-dessus d'un rez-de-chaussée habité . La tour d'escalier carrée qui monte au-dessus du corps de logis et sans couronnement, aux très faibles chaînages d'angles, confirme une datation après 1500, avec un accès à la demeure par une porte latérale de la tour, couverte en segment, ayant perdu ses ornements d'ébrasements dont il subsiste toutefois un larmier, qui tire la construction vers 1550 ou un peu au-delà.
Les percements et le traitement du mur pignon sont modernes et l'absence de souches de cheminées surprend. Il s'agit d'un dessin. En revanche, la présence du puits dans la cour est canonique

Château de Lugagnac
Commune de   Pellegrue 33790 - Région de Sainte-Foy-Bordeaux 
Château signalé comme ayant été entièrement remanié au XV° siècle, puis agrandi au XVII° siècle.
Il s'agit bien encore d'un logis de la famille de l'évolution du donjon du petit château de guerre en donjon résidentiel à pignons, à deux pièces habitables par étage, d'inégales grandeurs sur deux niveaux de part et d'autre d'une tour d'escalier bien appareillée, en vis hors oeuvre sur plan polygonal avec escalier en encorbellement de liaison de la grande vis à la pièce en surcroît sous le comble de la tour et sans lien apparent entre les combles du corps de logis et celui de la tour d'escalier , L'accès à l'escalier par une porte couverte en segment quasiment plat (la photo permet une difficile évaluation) est surmontée d'une archère (archère canonnière) aménagée en appui de fenêtre de la baie supérieure. Comme il s'agit d'une tour polygonale et en l'absence d'approche archéologique sur le bâtiment, il est difficile de dire si cette tour d'escalier est un aménagement sur un bâtiment préexistant. Il faut toutefois poser la question car à gauche de la tour on voit une galerie de trois baies sous arcades à côté d'une petite fenêtre haute et étroite qui aurait pu être à traverse simple. De l'autre côté de la tour d'escalier la façade est percée de deux grandes fenêtres à traverses et meneaux, bien superposées du rez-de-chaussée à l'étage unique. Cet aménagement appelle le XVI° siècle.  L'incohérence des percements des murs de part et d'autre de la tour d'escalier amènent à penser à des réaménagements successifs, au moins entre XV° et XVI° siècles. Le pavillon d'angle, quand à lui, signe le chantier signalé au XVII° siècle.




Château Faugas



J'abandonne momentanément les châteaux du Bordelais pour revenir vers les Charente et me laisser séduire par un moment d'émotion : c'est ça aussi être chercheur.
YVIERS
Département de Charente (16) - La Tour d'Yviers - Petite implantation seigneuriale dépendant du Logis de la Tour au Moyen Âge : Voir notice historique de Jules Martin Buchey (1914-1917) - dont ont  trouve un écho de quatre lignes dans la publication des églises de Charente de Jean George de 1933 , nouvelle édition de 2000, p.291 - qui écrit que ce lieu était celui du Logis de La Tour principale seigneurie de la paroisse. Cette seigneurie aurait été acquise au XVI° siècle des Talleyrand par Bertrand de La Tour. Le fils de Bertrand, François, épousait en 1590 d'un dénommé Montaigne. De ce mariage naquit une fille unique qui apporta Yviers en dote à son époux Honoré de Lur Saluces comte d'Uza et vicomte d'Aureilhan dans les Landes. La seigneurie de La Tour fut ensuite rachetée par les Talleyrand Périgord et réunie au château de Chalais. Dans la même paroisse une famille de Brémond d'Ars aurait possédé le logis de Fougerat....
L'historique qu'en donne Bruno Sépulchre donne d'autres faits "Au milieu du XVI° siècle, Brtrand de la Tour achète la seigneurie de la Tour aux Talleyrand-Périgord. Cette seigneurie est alors liée, et ce jusqu'au XVII° siècle, à celle des Coyron et de Saint-Vallier....En 1639 la Tour revient aux Talleyrand"
La tradition veut toutefois que ce fief, ou peut-être simplement seigneurie de La Tour d'Yviers fut de tout temps une possession des Talleyrand- Perrigord.
C'est effectivement très intéressant de reprendre ces notices historiques anciennes qui donnent des fondements romans à des églises du XV° siècle avec une reconnaissance de la renaissance pour le portail. Aucun mot sur l'habitat noble ou ecclésiastique du périmètre de l'église. Surtout lorsqu'il n'y a apparemment aucune trace historique sur le fondement architectural de l'ensemble église-château car nous revenons à ce schéma récurrent mais ici les deux bâtiments semblent contemporains bien que l'analyse de l'église nous entraîne vers des chantiers, constructions, reconstructions et remaniements, principalement entre XV° et XVI° siècles avec une présence surprenante des répertoires de la Première Renaissance Française sur un portail bien usé par les intempéries. Il y avait donc là la présence d'esprits modernes et ouverts aux nouveautés au début du XVI° siècle dans un région fortement marquée par la présence romance et cistercienne dans la région sablonneuse voisine de la forêt de la Double plantée de pins maritimes où je vais faire appel pour cette première note archéologique globale sur Yviers à deux exemples très significatifs de passage très progressif d'architectures romanes du XII° siècle aux influences qui arrivent au XIII° siècle avec des chevets plats aux verrières de choeur , dont on retrouvera des traces dans le XV° et peut-être XVI° siècle.
En plus c'est une région magnifique : il n'y a qu'à se laisser aller au gré des routes et des villages, voire aux hasards de la pleine campagne.
Revenons dans le charmant village d'Yviers au bord de son si joli ruisseau L'Argentonne

 et voici le premier bâtiment qui m'intéresse au chevet de l'église avant de nous projeter sur le site de La Tour d'Yviers grace à la très aimable coopération et 
autorisation de Madame la Directrice qui gère le site pour une ESAT. 

Ce premier petit bâtiment construit sur l'angle nord-est du chevet de l'église est pourvu d'une tour d'escalier sur plan carré avec son entrée par la face ouest dont la notice historique de Bruno Sépulchre (édition 2005 p.853 et 854) nous dit qu'elle était un pigeonnier. Cet auteur décrit des parties architecturales auxquelles je n'ai pas eu encore accès mais il n'en fournit aucune photo ni relevé. L'autre entrée sur la façade ouest du bâtiment, comme pour beaucoup de ces bâtiments, est un percement postérieur à la construction. En revanche les fenêtres visibles sur cet angle sud-ouest semblent toutes d'origine. D'autres fenêtres d'origine à ce bâtiment, ou pouvant supposées l'être, sont visibles en réemplois en pignon de l'extension en avant de la tour d'escalier, vers le sud.
Les toitures actuelles ne sont pas significatives pour s'orienter vers un bâtiment primitivement couvert en croupe ou en pignons, pas plus qu'un couronnement de merlons ou autre dispositif en encorbellement.
Le nombre d'étages semble avoir été limité à un étage à partir d'un niveau sur socle qui peut annoncer une cave voûtée intérieure, ce que semble confirmer B.Sépulchre qui a visité l'ensemble des bâtiments. Il ne semble pas y avoir eu de tours en flanquements de la façade arrière. On remarque encore la faible valeur des chaînes d'angles. Si on en croit le descriptif global de l'îlot ce bâtiment pourrait appartenir à un ensemble plus conséquent avec galeries...(?). Mon approche est donc à ce stade partielle.
L'accès à l'entrée par la tour d'escalier s'effectuait au niveau supérieur de la base talutée du bâtiment. C'est là un remarquable trait de conservatisme archaïque des anciens accès à l'étage par pont levis. Ce type d'accès peut reprendre celui de la maison tour dite  "La Tour d'Yviers". Y avait-il un perron ou une rampe éloignée de la tour d'escalier communiquant par passerelle avec l'entrée dans le bâtiment par la cage d'escalier ? Seule une fouille pourrait préciser ce mode d'accès archaïque alors que toutes les baies en place nous ramènent vers 1500 et peut être un peu plus haut dans le XVI° siècle.
 Quelques percements (défensifs ou conservatisme des appareils de défense) se repèrent mais de façon discrète toutefois. La porte d'entrée par l'escalier en vis semble avoir été protégée depuis la fenêtre de la façade adjacente pour un poste de tir carré. Aucune indiction sur les toitures comme déjà dit.
 Sur le pignon du bâtiment construit en extension sur la face sud de la tour d'escalier on repère des réemplois, soit avec une simple gorge d'ébrasement presque profilée en chanfrein et pierre de traverse bûchée très visible : la baie a été remontée à l'identique des pierres d'ébrasement d'origine soit deux pierres d'ébrasement pour la partie basse de la fenêtre au dessous du niveau de la traverse pour une seule pierre d'ébrasement au-dessus de la traverse et moulure en soffite de bordure extérieure de  linteau faisant retour sur les verticales d'ébrasements.  
L'autre fenêtre est beaucoup plus rare sur ce type de bâtiment. En effet son ornementation, bien que très usée, montre un réel raffinement mais d'une autre veine que celle des recoupements de baguettes d'ébrasements : le décor est reporté en fronton courbe non saillant sur le plat du mur . En revanche toutes les pierres de l'ancienne baie n'ont pas été réutilisées : seulement l'accolade de couvrement dégagée d'un quart de rond, solidaire du décor en double dents de loups en accompagnement extérieur du fronton courbe, en plus de la pierre percée à la base de l'appui de fenêtre pour des écoulements. Les bas des moulures d'ébrasement des bords de la baie se retrouvent en partie haute de la fenêtre alors qu'au6dessous des pierres sans découpe d'ébrasement ont été taillées de neuf pour terminer l'entourage de la fenêtre. L'appui de fenêtre n'a aucune moulure. 
 L'intérieur du fronton monolithe était-il sculpté ? Il semblerait que oui mais le motif est actuellement illisible.
Ce décor de double dents de loups surprend moins au regard du décor intérieur du chœur de l'église
C'est un décor très fréquent qu'on retrouve sur les églises de la régions, proches d'Yviers, celles de la période romane et celles qui s'en échappent, de Saint-Gilles à Saint-Vallier, de Saint-Pierre à Martron à Sainte-Marie-Madeleine à Bords-de-Baignes.  
voici maintenant la relation des deux bâtiments

Pour comprendre l'intérêt de cette implantation à Yviers entre église et habitat de notable qui forme une sorte de groupe homogène avec l'église- habitat seigneurial ou d'ecclésiastique - appelé "château" entrant dans l'évolution du donjon du petit château de la Guerre de Cent ans jusqu'au XVI° siècle et au-delà dans le classicisme français, il faut faire une approche archéologique de l'église, complexe mais très riche et intéressante.

Tout d'abord je reviens sur cette "Tour d'Yviers" 
C'est la grosse tour carrée qui est en fait une maison-tour qui a donné son nom à la seigneurie avec un regard sur le château construit à côté mais très très remanié par ses ouvertures et agrandi au moins deux fois au-delà de la souche de cheminée en pointe de pignon à droite de la tour d'escalier (sur la photo). Les deux cheminées en pointes de pignon, car c'était un bâtiment ou "château" ou "donjon résidentiel" à pignons donc déjà dans le XVI° siècle

 contrairement à la tour qui a toutes les chances d'être un bâtiment plus ancien de la première moité du XV° siècle avec son rez-de-chaussée en cave voûtée aveugle et accès indépendant derrière une base de la tour irrégulièrement talutée et maçonnée en appareil irrégulier pour une élévation des étages en grands appareils quasi réguliers. Deux natures de pierres et deux appareillages différents.
Le calcaire relais la pierre des grisons précise Bruno Sépulchre.
L'accès à  cette maison-tour se faisait à l'étage par la cage de l'escalier en vis en-oeuvre qui servait tous les étages, comme pour l'accès aux donjons résidentiels de la fin de la Guerre de Cent-Ans, comme vu sur le haut de cet article et sur les autres articles consacrés à cette recherche. 
Le montage ci-dessous a pour objet de montrer que l'alignement vertical sur un même mur des petites fenêtres d'éclairage de la cage d'escalier n'est pas encore  passé dans les habitudes de construction des 

Je poursuis  cette présentation des monuments d'Yviers sur


Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html
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Le manoir du Lau
(Province du Périgord - Département de la Dordogne 24)
Château construit du XV° au XVI° siècle dans le périmètre d'une église à deux travées de files de coupoles (type roman non confirmé par les sculptures de chapiteaux) et choeur à chevet plat à triplet voûté en berceau brisé (postérieur), plus deux chapelles latérales sur voûtes d'arêtes, le tout formant une église en croix latine avec une façade à clocher porche de veine néo-romano-byzantine)
Le manoir du Lau 
est un beau bâtiment composite et complexe offrant une synthèse de construction des plus plaisantes et pittoresque.
Lorsqu'on l'aborde par sa face ouest l'attention est bien sûr retenue par la très grosse tour d'escalier en vis hors oeuvre sur plan polygonal bien projeté à l'avant de la façade sud, mais également par l'angle sud-ouest du corps de bâtiment bien appareillé en gros appareil régulier, depuis les angles jusqu'au milieu du mur. Qui plus est la base de ce mur est talutée alors que tous les autres murs sont droits : nous sommes là face à un mur de petit donjon du XV° siècle et visiblement encore dépendant des manières de construire du XIV° siècle. Qu'il y ait eu un premier petit donjon carré semble s'imposer à la recherche si l'on tient compte du matériel scientifique déjà recueilli sur mon inventaire. Mais chaque bâtiment offrant son lot de singularités il faut vérifier cette hypothèse si tant est qu'elle soit vérifiable.
Vous pouvez suivre l'analyse archéologique de ce château sur la page de ce blog
Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévalehttps://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Montguyon 
département de Charente-Martimes 
province d'Aquitaine
Je produis ce château comme un autre grand exemple de ces bâtiments fortifiés, aux allures de forteresses médiévales, construits ou reconstruits au XVI° siècle. Sur ce blog et sur mes autres pages d'archéologie médiévale je vous ai déjà montré le formiadable château encore quasi intact de Saint-Vidal dans la Haute-Loire, ou moins bien conservé de Montbrond dans le département de la Loire, de Mareuil dans le département de la Dordogne....




 A bientôt

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Pour un retour en lien
avec quelques articles sur les 145 de ce blog, qui présentent des œuvres, des approches d’œuvres et des artistes
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with some 145 articles on this blog, which exhibit works of art and the artists approaches
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Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
C'est aussi un blog d'informations, de culture et de voyages



Sommaire/Editorial
(le blog est sous copyright) 

Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/les-mots-dazur-au-chateau-de-mouans.html

  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
    http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
https://coureur2.blogspot.fr/2012/06/jean-marie-bouet-des-chansonniers-aux.html

Renata- Sculpture contemporaine
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/sculpture-contemporaine-renata-et-le.html

Renata - Pierre Cardin Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/07/renata-pierre-cardin-lacoste-moulin-de.html

Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
http://coureur2.blogspot.fr/2016/07/renata-chez-pierre-cardin-le-regard-de.html

Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
http://coureur2.blogspot.fr/2014/10/mag-bert-ou-la-peinture-mnemonique-de.html

Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html

Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/methode-delaboration-dun-jogging-method.html

Claude Peynaud - Le cercle des oiseaux
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/le-cercle-des-oiseaux-allegorie-de-la.html

Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Claude Peynaud - Une théorie de Construction
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/danielle-benitsa-chaminant-artiste-et.html

Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html

Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html

Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
https://coureur2.blogspot.fr/2017/08/sally-ducrow-lannee-2017-nationale-et.html

Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
https://coureur2.blogspot.com/2018/07/sally-ducrow-lannee-2018-de-1017-2018.html

CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/creps-paca-boulouris-saint-raphael-land.html

Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/sally-ducrow-poesie-plastique.html
Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html

La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
 http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html

L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
 https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html

Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html

H.Wood  - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html

Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html

Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html

Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html

La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html

Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html

Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html

Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.html
Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html 
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/maisons-tours-et-donjons-tours.html

Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html


Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography


         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html

3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano

Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html

Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html